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Intervention de Virau Tuterai

Réunion du jeudi 21 mars 2024 à 15h00
Commission d'enquête sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d'outre-mer

Virau Tuterai, chef de projet « rivières et milieux aquatiques » à la direction de l'environnement (Diren) du gouvernement de la Polynésie française :

Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de participer aux travaux de votre commission. Je suis chargé de projet au sein de la cellule Eau, où je me concentre particulièrement sur les rivières et les milieux aquatiques. Parallèlement, je suis fortement impliqué dans les dossiers liés aux bouleversements climatiques, en particulier dans la concrétisation d'un partenariat entre Météo-France et le pays portant sur la modélisation du climat, car nous manquons beaucoup de données. Je travaille également avec l'Office français de la biodiversité (OFB) dans le cadre de plusieurs protocoles d'évaluation relatifs aux têtes de bassins-versants, afin de comprendre le comportement de nos cours d'eau et les inondations qui surviennent.

La Diren est placée sous l'autorité de la vice-présidente de la Polynésie française. Nous sommes engagés, y compris dans le cadre de conventions de partenariat en matière de sécurité et de résilience, pour affronter les risques naturels et les défis du changement climatique. Nous devons mettre en place des stratégies d'adaptation rapide pour faire face aux impacts déjà perceptibles sur les phénomènes météorologiques d'envergure tels que les pluies diluviennes ou les sécheresses extrêmes.

La Polynésie française est un territoire archipélagique, qui se déploie sur une surface aussi grande que celle de l'Union européenne – 4 167 kilomètres carrés – et présente des spécificités climatiques. Les cinq archipels sont tous confrontés à une série de risques naturels principaux – cyclones tropicaux, tempêtes, pluies diluviennes et inondations, tsunamis… –, variables selon les territoires. Les conséquences de ces phénomènes peuvent être dévastatrices pour les populations, les infrastructures et l'économie. Il existe différents facteurs de vulnérabilité, en fonction de la géographie – les îles basses des atolls ne rencontreront pas les mêmes problèmes que les îles hautes, les infrastructures sont différentes, etc.

S'agissant de la réglementation et des plans d'urgence, c'est la direction de la construction et de l'aménagement (DCA) qui s'occupe de la gestion des risques, mais nous collaborons avec eux sur les problèmes d'aménagement du territoire. Des plans d'urgence et des stratégies de prévention sont déployés.

Les mesures d'adaptation et de résilience sont essentielles. Le service chargé de l'énergie a élaboré le premier plan climat, en collaboration avec d'autres services du pays et en partenariat avec les communes, qui sont des acteurs déterminants. La sensibilisation du public est un défi en soi.

Nous constatons déjà, en Polynésie, les effets du changement climatique. Il est nécessaire d'anticiper et d'identifier les efforts supplémentaires pour mieux nous préparer.

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