Comme partout dans le monde, les populations en situation précaire outre-mer se trouvent dans les zones dangereuses.
Je me souviens d'une vieille dame à Saint-Martin qui vivait dans une habitation illégale située dans une zone ultra-dangereuse. Mais elle ne pouvait pas imaginer partir, car ses enfants étaient à proximité et qu'elle ne se voyait pas aller dans un Ehpad. La dimension culturelle et psychologique est donc très importante.
Il est aussi question d'anticipation. Dans certains territoires, les collectivités disposent de foncier – je pense notamment à Quartier-d'Orléans à Saint-Martin, qui avait été complètement inondé – et où un opérateur est présent. Il est donc possible de trouver des solutions de logement social.
Un autre exemple m'a vraiment marqué et nous l'avions d'ailleurs fait figurer dans notre lettre d'information, ce qui a permis à ce dernier de beaucoup circuler – j'avais en quelque sorte une activité de plombier si l'on considère l'énorme quantité de mises en relation réalisée. Le gouvernement de la Polynésie française avait lancé le concept de logement individuel en bois (fare OPH), destiné précisément à des populations précaires vivant dans des zones à risque. Il s'agit d'un habitat modulaire, construit sur pilotis en utilisant le plus possible des matériaux locaux. La cinquième génération résiste à des vents de 200 kilomètres par heure et la sixième jusqu'à 350 kilomètres par heure. Ce dispositif mis en place par l'Office polynésien de l'habitat a permis à des populations d'accéder à la propriété. Lorsque nous avons visité ces logements, nous avons vu que les gens avaient réalisé un rêve tout en étant installés dans un endroit sûr. C'est une opération très intéressante et tout le monde s'y retrouve.
Nous avons bien diffusé cet exemple dans les outre-mer car il est inspirant.