Je confirme tout d'abord la qualité et la richesse de la concertation menée avec les habitants, qui permettent de limiter les effets traumatisants de l'opération de déplacement et j'ajoute que la collectivité est attentive à la fois à ce projet et à la protection du village actuel.
L'architecture des maisons construites antérieurement à 1960 est effectivement particulière, puisqu'il s'agit d'ouvrages autoconstruits majoritairement avec des matériaux de récupération.
Si le déplacement du village est par ailleurs une opération qui doit être envisagée sur le temps long, et s'il est probable que les aînés resteront réticents, nous estimons que les premiers déménagements auront un effet incitateur sur les primo-accédants et encourageront certains habitants à se déplacer.
La collectivité porte par ailleurs, avec l'aide de l'État, une attention particulière à l'entretien de l'isthme. Les conséquences de la disparition de cette portion du territoire seraient en effet importantes, puisque la commune de Langlade, que de nombreux estivants habitent plusieurs mois au cours de l'été, se retrouverait coupée de celle de Miquelon. Nous estimons qu'il est indispensable de maintenir cet axe, que nous nommons le « cordon ombilical » et qui permet à la population de Langlade de s'approvisionner à Miquelon, et aux habitants Miquelonais de bénéficier d'une meilleure qualité de vie durant la période estivale. Malgré les importants travaux entrepris il y a trois ans pour faire face aux menaces grandissantes, l'isthme a encore été fortement impacté par l'érosion au cours de l'hiver dernier et nous ignorons pendant combien de temps nous pourrons encore lutter contre la nature.