À l'exception des journaux télévisés, les magazines et documentaires d'information diffusés sur les chaînes sont tous achetés à des sociétés de production qui forcent les journalistes à se déclarer comme auteurs réalisateurs, collaborateurs artistiques ou scénaristes, leur refusant l'application de la convention collective des journalistes avec les salaires, l'ancienneté et la protection qu'elle implique. Ces journalistes contraints et forcés à être des artistes sont payés au forfait dans des entreprises qui ne déclarent que la moitié des journées travaillées afin que l'assurance chômage finance le reste. Les journalistes réalisateurs de télévision ont perdu 30 % de niveau de vie en vingt ans. Résultat : nombreux se voient retirer leur carte de presse, des dizaines abandonnent chaque année et se reconvertissent, et les diffuseurs et le Centre national du cinéma et de l'image animée sont parfaitement au courant de cette disparition programmée et accélérée d'une profession. Selon vous, comment le statut de journaliste pourrait-il être mieux protégé ?