Depuis vingt ans, les réseaux sociaux sont devenus un moyen de s'informer pour une large partie de la population. Selon une étude de la Fondation Jean Jaurès en 2022, 62 % des Français s'informent quotidiennement via les réseaux sociaux, et même 70 % des 15-34 ans. Comme vous le rappelez, les réseaux sociaux sont une sorte de croisement entre la Samaritaine et une brocante à ciel ouvert, où l'on trouve de l'information comme de la désinformation. Les réseaux sociaux ne reposent pas sur les faits mais sur l'attention. Je souhaitais vous interroger ce matin sur l'influence des réseaux sociaux sur les lignes éditoriales des différents médias et sur la qualité de l'information relayée. Alors que l'on sait que chaque réseau social à son public et que celui-ci est plus que jamais clairsemé, que la publicité générée par leur site internet est également une source de revenus pour les médias, comment voyez-vous l'évolution des contenus journalistiques depuis vingt ans ? Comment les médias traditionnels et les nouveaux médias en ligne sont-ils adaptés aux évolutions des réseaux sociaux et à l'évolution du droit pour se protéger de fausses informations ? Enfin, la France est-elle aujourd'hui suffisamment armée juridiquement pour protéger nos médias et garantir l'exigence du fait et la qualité de l'information ?