C'est un exemple typique : d'un côté, on nous dit que les niches fiscales doivent être supprimées car il faut trouver des ressources, et, de l'autre, on maintient un avantage fiscal qui ne correspond à aucune réalité. Les journalistes n'ont pas plus de frais que n'importe quel autre Français prenant sa voiture pour aller travailler. Si un journaliste engage des frais particuliers, sa rédaction doit les lui rembourser, ou bien il faut qu'il opte pour la déduction des frais réels.
J'entends ce que dit Charles de Courson, mais l'argument n'est pas valable : ce n'est que l'explication d'un avantage dont jouit une caste de privilégiés qui estime qu'elle doit en faire payer le prix par les contribuables. C'est d'ailleurs très dangereux pour la démocratie : nos concitoyens ne comprennent pas cette niche fiscale qui n'a aucune base rationnelle et ils ont l'impression que certaines professions, par l'influence qu'elles exercent, peuvent négocier des avantages fiscaux que les gens normaux n'ont pas. Mettons fin à cette mascarade !