Nous avons constaté tout à l'heure, au travers des différentes interventions, la nécessité de désigner un avocat pour accompagner les enfants, ce à quoi vous aviez été plutôt sensible, madame la ministre.
Je vous relaterai un cas que j'ai hélas eu à connaître au cours de ma vie professionnelle : celui d'une maman qui exerçait des maltraitances, d'ailleurs graves et même vicieuses, sur ses enfants. Je vous épargnerai les détails, mais je pourrai vous les communiquer par courrier si cela vous intéresse. Cette mère avait comparu devant le tribunal correctionnel en étant assistée d'un avocat commis d'office, alors que ses enfants, eux, n'étaient pas accompagnés. Fort heureusement, compte tenu de la gravité des faits, la juge avait demandé le renvoi du dossier devant la cour d'assises. Une instruction avait alors été menée et les enfants avaient reçu le conseil d'un avocat.
Plus généralement, nous savons bien qu'un avocat n'est pas toujours présent. J'ajoute qu'en cas de conflit entre un parent maltraitant et son enfant, la nomination d'un administrateur ad hoc prend du temps, ce dernier ne désignant d'ailleurs pas toujours un avocat. Il y a donc des trous dans la raquette.
En conséquence, ne pourriez-vous pas agir auprès des ministres chargés de la justice et des finances pour faire droit à la présence automatique d'un avocat aux côtés des mineurs lors des procédures civiles et pénales ? Cette demande figurait dans le programme présidentiel de Marine Le Pen…