Vous m'avez déjà interrogée sur les contrats jeune majeur, ainsi que sur la précarité de ceux qui peuvent se retrouver à la rue. Comme je l'ai dit, j'ai entendu des témoignages de jeunes expliquant qu'ils avaient appelé le 115. Soyons très clairs, ce n'est pas la promesse que nous devons à ces enfants.
Pour être concrets, car c'est l'objet de notre rencontre, les contrats jeune majeur ne doivent être ni aléatoires, ni à la carte, ni sources d'autant d'inégalités d'une personne à l'autre. C'est la raison pour laquelle il nous faut établir un référentiel minimal, c'est-à-dire une base commune pour le contenu de tous les contrats.
Se pose ensuite la question de l'autonomie. Une sortie sèche est dramatique : il s'agit de la perte de chances la plus complète qui soit. C'est pourquoi il nous faut être au rendez-vous de l'entretien d'autonomie obligatoire à 17 ans, et de celui qui doit avoir lieu six mois après la sortie de l'ASE. À cet égard, l'opportunité d'un accompagnement jusqu'à l'âge de 25 ans a été évoquée tout à l'heure : je n'y suis pas du tout opposée.
La question des moyens se posera bien sûr.