Je partage tout à fait votre constat : la mauvaise coordination des soins, l'absence d'accès aux soins ou le manque de soins adaptés sont des enjeux primordiaux. Concrètement, il faut penser en termes de santé globale des enfants, laquelle est aujourd'hui particulièrement dégradée. Le dispositif « santé protégée » a ainsi vocation à être généralisé à partir de janvier 2025 : un forfait financier permettra de soutenir les départements, pour qu'un enfant ou un adolescent protégé puisse bénéficier d'un suivi médical régulier par des médecins généralistes ou des pédiatres volontaires – c'est la priorité –, recevoir un soutien psychiatrique, ou psychologique selon les cas – la solution n'étant pas forcément médicamenteuse – ainsi que des soins psychologiques ou psychiatriques précoces.
Pour améliorer la coordination des soins, je souhaite aussi généraliser le programme expérimental Pegase à destination des enfants plus petits – âgés de moins de 5 ans – qui sont accueillis en pouponnière : il comporte un bilan de santé initial – nécessairement standardisé pour permettre l'égalité des chances partout sur le territoire ; dix-neuf bilans réguliers jusqu'à l'âge de 7 ans – un âge crucial ; et enfin un recueil continu des données sociales et de santé tout au long du développement de l'enfant sur une plateforme dédiée – ce qui pose la question de la sécurité des données que l'on me posait précédemment.