Il est essentiel que vos voix soient entendues dans notre assemblée, notamment au sujet de la dignité. Nos échanges ont montré à quel point la formation et la coordination des professionnels de l'accueil des enfants étaient capitales en la matière. Le suivi psychologique ou psychiatrique des jeunes en est un exemple : si le traitement médicamenteux prime sur le rapport à l'autre, sur la gestion des angoisses ou des délires, c'est parce que les professionnels ne sont plus formés à accueillir la parole – au reste, ils n'en ont pas le temps. Les lieux ne s'y prêtent pas non plus : comment se sentir accueilli dans la dignité, lorsqu'on vit dans une chambre d'hôtel dont les murs s'effritent ? Le sentiment d'être accueilli et digne conditionne pourtant la manière dont un individu poursuivra sa vie.
J'ai posé plus tôt une question sur les lieux d'accueil – le domicile de la famille d'accueil, le lieu de vie, le foyer ou, même si nous savons qu'elles ne devraient plus exister, les chambres d'hôtel – et j'aurais souhaité savoir quels modes d'accueil mériteraient, d'après votre expérience, d'être développés.