Il se fonde sur l'article 20 de la Constitution, texte constitutif de notre règlement, qui précise que le Gouvernement est « responsable devant le Parlement ». Cela signifie que le Gouvernement doit répondre – ces deux mots ont la même racine – aux questions très précises qui lui ont été posées, mais qui n'ont, malheureusement, trouvé aucune réponse.
Je pense aux questions relatives à la recentralisation des missions de l'aide sociale à l'enfance, à l'accompagnement des départements en matière de contrats jeune majeur, à leur éventuelle prolongation jusqu'à 25 ans, à la situation de La Réunion, qui est solidaire de Mayotte, ou encore au financement de l'ASE. Ces questions étaient très précises : certaines n'appelaient qu'un oui ou un non.
J'ai trouvé que vous passiez les deux minutes de chacune de vos réponses à noyer le poisson.
« Je ne suis pas satisfaite de la situation » : vous nous avez abreuvés de cette réponse quels que soient les sujets évoqués. Eh bien, sachez que nous ne sommes pas satisfaits non plus, sauf que c'est vous qui êtes aux affaires et qui disposez de la capacité d'agir. Dans ce cadre, votre premier devoir consiste à répondre à nos questions.