L'accès à la santé est l'une des priorités criantes. Les conclusions des assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant seront présentées dans les prochaines semaines. On sait que 30 % des enfants accueillis sont en situation de handicap. C'est pourquoi l'État prendra pleinement ses responsabilités en matière d'accueil et d'accompagnement à la santé. La question des moyens médico-sociaux et de l'accueil en IME, par exemple, concerne l'ensemble des enfants de notre pays, en particulier, ceux accueillis par l'ASE, qui sont sous notre responsabilité.
Plusieurs mesures ont été prises, même si je ne peux m'en satisfaire puisque, si nous débattons de ce sujet aujourd'hui, c'est bien parce que cela ne marche pas – je ne dis pas le contraire. Je pense par exemple aux travaux que nous menons avec ma collègue Fadila Khattabi dans le cadre du plan « 50 000 solutions ». Ce sont des pistes de travail pour que les enfants accueillis soient prioritaires dans l'accès à la santé. Un financement spécifique a été alloué à l'accès à la santé.
Vous me direz : on tourne en rond ! Mais non ! Des moyens financiers existent. Le vrai problème, c'est la pénurie de professionnels, qui touche l'ensemble des familles, en particulier dans certains territoires, notamment ultramarins – vous venez d'évoquer l'exemple de La Réunion.
Vous me demandez comment briser ce cercle vicieux : il commence à se briser grâce aux travaux que vous menez ici, dans cette salle, grâce à ceux de la délégation aux droits des enfants ou de la commission d'enquête sur les manquements des politiques de protection de l'enfance.
Ce qui est certain, c'est que les réponses doivent être apportées territoire par territoire. C'est pourquoi je serai aux côtés des présidents de départements pour instaurer ces parcours de santé et de soins, tout en tenant compte de la réalité : une difficulté criante dans le domaine de la pédopsychiatrie et de la santé mentale. Pourtant les enfants accueillis souffrent souvent de psychotraumatismes, et de plusieurs pathologies qui se cumulent. La question est donc de savoir comment créer, en urgence, le cadre médical d'accompagnement adéquat pour eux. Les moyens financiers existent, monsieur le député ; ce sont les moyens humains qui font défaut.