Je remercie la délégation aux droits des enfants pour ses travaux et ses propositions, qui accompagnent la prise de décision. S'agissant de la mise sous protection, vous avez raison : il est plus que jamais souhaitable que les enfants soient accompagnés par un avocat. L'administrateur ad hoc doit être mieux indemnisé et rémunéré, et l'accompagnement qu'il dispense doit être conforté : c'est dans l'intérêt des enfants.
La collégialité doit également être renforcée, loin des réponses binaires – je vous rejoins en cela, madame la députée. Nous attendons les conclusions de la mission confiée à Éric Woerth sur la décentralisation, et nous en discuterons le moment venu. Je discerne deux enjeux : comment répondre plus efficacement aux situations problématiques, et comment organiser plus rapidement l'accompagnement ? La réponse réside dans la culture de la prévention, qui passe par le soutien à la parentalité à tous les âges – je pense, en particulier, à la politique des 1 000 premiers jours de l'enfant.
La protection et la prévention sont les deux jambes nécessaires pour faire avancer l'intérêt des enfants. Il faut muscler ces deux jambes, en apportant des réponses immédiates et en ne s'interdisant pas des réponses à moyen terme. Il est possible de faire les deux à la fois. La crise est grave, c'est pourquoi il est nécessaire d'organiser un accompagnement vers la collégialité et d'apporter des réponses immédiates pour améliorer l'accueil dès à présent.