En avril 2022, la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) a rédigé un décret qui n'a pas encore été publié, mais auquel beaucoup de gens autour de cette table ont accès – nous pouvons le mettre à votre disposition si ce n'est pas le cas. Ce décret est en cours d'instruction par l'administration, en concertation avec les associations et les autres parties prenantes. Il comporte des taux et des normes d'encadrement pour les maisons d'enfants à caractère social. Comme l'a indiqué Lyes Louffok, il apporte un élément de réponse pour améliorer l'attractivité du métier et surtout pour satisfaire les besoins fondamentaux des enfants.
La peur du placement et plus généralement la peur du contrôle social suscitée par l'irruption des travailleurs sociaux au domicile des parents n'est pas nouvelle, bien au contraire. Il faut améliorer les ressources dédiées à la prévention : nous souhaitons tous ici pouvoir désamorcer des situations dangereuses en amont d'un placement ou même de mesures de protection.
Cela passe par des mesures efficaces de soutien à la parentalité, qui ne doivent pas être perçues comme hostiles : l'irruption des travailleurs sociaux dans le champ de l'intime – la sphère de la famille – ne doit pas causer de comportements de mise à l'écart susceptibles de dissimuler le danger. Chacun a en tête des faits divers très graves qui se sont produits en dépit de l'implication des services sociaux, qui n'avaient pas réussi à identifier le danger réel qui menaçait les enfants. Mais c'est l'exception plus que la règle.