Rappelons qu'environ 70 000 enfants sont actuellement accueillis en famille d'accueil, c'est-à-dire par des assistants familiaux. Sauf erreur de ma part, la moyenne s'élève à 2,3 enfants par famille, sachant que, le plus souvent, c'est un des membres actifs de la famille qui occupe le rôle d'assistant familial. C'est une mesure à laquelle nous croyons bien sûr énormément et qui a fait ses preuves, même si les besoins d'amélioration sont importants.
En effet, plusieurs éléments nous semblent très inquiétants. Premièrement, nous ne parvenons pas à recruter de jeunes assistants familiaux. La démographie est même assez mauvaise, étant donné que la moyenne d'âge dépasse les 50 ans. Nous en venons donc à nous demander si, dans dix ans, nous aurons encore des familles d'accueil pour les enfants qui en ont besoin. Il s'agit d'un véritable problème.
J'en viens à la situation dans les outre-mer, que je souhaite aussi évoquer, monsieur le député. La Guyane et Mayotte sont des collectivités où le système de protection de l'enfance repose largement sur les assistants familiaux, mais où certaines dérives sont absolument inacceptables. Dans certains endroits du territoire guyanais, des familles accueillent jusqu'à dix enfants à la fois. C'est pourquoi, avec l'Unicef, nous militons fortement pour qu'il y ait un égal accès au droit aussi bien dans les collectivités ultramarines que dans les départements métropolitains, et pour que de telles dérives ne puissent perdurer.