Parmi les axes que je considère prioritaires, figure bien évidemment la valorisation du travail social. On ne peut en effet prétendre réformer ou administrer la protection de l'enfance sans tenir compte de ceux qui s'occupent des enfants. À cet égard, il faudrait rendre obligatoire la détention d'un diplôme du travail social pour pouvoir exercer dans un établissement de la protection de l'enfance. C'est le cas pour les crèches et pour les centres de loisir, mais toujours pas pour les établissements de l'ASE, ce qui est tout de même un véritable scandale.
La deuxième priorité, évoquée par Pierre-Alain Sarthou, est celle du respect des lois et des décisions de justice. Ayons en effet conscience que certains départements n'appliquent pas les lois ou, suivant leur situation économique, n'ont pas les moyens de le faire.
Ce qui m'amène à la troisième question prioritaire, qui est celle du financement. Soit nous recentralisons la protection de l'enfance et le Parlement vote les crédits de cette politique, soit nous ne recentralisons pas, mais il faudra très vite trouver des solutions pour que les départements puissent la financer sans dépendre du marché de l'immobilier et des droits de mutation à titre onéreux.