J'ai du mal à y voir clair, quand on parle de la contribution d'un territoire à la décarbonation ou même de la territorialisation des énergies carbonées importées.
Je suis l'élu d'un territoire qui est le champion du monde de la production énergétique décarbonée : nous avons deux centrales nucléaires, nous allons accueillir deux réacteurs de type EPR, nous avons un parc éolien offshore et le territoire est saturé d'éoliennes. Nous produisons d'ailleurs un peu plus d'énergie que nous n'en consommons. Or nous n'avons pas l'impression que notre contribution à l'énergie décarbonée est vraiment prise en compte, quand l'État formule des exigences dans d'autres domaines, comme l'artificialisation des sols.
Je prendrai un autre exemple : le port du Havre est le premier port chinois. L'empreinte carbone des produits importés au Havre risque donc de porter préjudice au bilan territorialisé de la communauté de l'agglomération havraise (Codah). Je m'interroge sur la portée d'une telle mesure, et sur le périmètre qui serait pertinent.