L'amendement est satisfait.
En effet, ce fonds dédié à la transition agroécologique des exploitations agricoles concourt à la souveraineté alimentaire française.
L'agroécologie requiert une profonde transformation de notre modèle agricole et de nos systèmes alimentaires. Les scénarios prospectifs de référence – en particulier, ceux de l'association Solagro, de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) – l'attestent : cette transition à l'échelle de la France et de l'Europe est non seulement tout à fait réalisable, mais elle est également un moyen de stabiliser les rendements à long terme et d'améliorer notre contribution aux équilibres mondiaux.
Les études montrent que l'agriculture et les agriculteurs en sortiront gagnants : meilleure qualité de la production, ouverture de nouveaux marchés, meilleure valorisation des productions, résilience accrue des écosystèmes et donc plus grande soutenabilité du modèle.
Comme le montrent les travaux de France Stratégie, la transition agroécologique est également un levier pour accroître les rendements des exploitations.
Enfin, les travaux de l'Iddri soulignent que c'est en réorganisant son système alimentaire dans le sens de la transition agroécologique que l'Europe pourra accroître sa contribution aux équilibres alimentaires mondiaux. Ils montrent notamment que la transition vers des élevages économes et autonomes en fourrage et en aliments, c'est-à-dire s'appuyant sur les prairies et sur les légumineuses produites en Europe, permettrait de faire passer l'Union européenne d'importatrice nette à exportatrice nette de calories. Dans le même temps, cela réduirait notre empreinte carbone, contribuerait à restaurer la biodiversité des agrosystèmes européens et limiterait notre dépendance aux énergies fossiles utilisées pour la production d'engrais. Demande de retrait.