S'il y a bien une chose au sujet de laquelle vous n'arriverez pas à prendre les députés de la majorité en défaut, c'est le soutien et l'affection qu'ils témoignent au Président de la République – qu'il ait ou non les manches retroussées.
Par ailleurs, lorsqu'il parle de « prix plancher » au salon de l'agriculture, nous comprenons tous ce que cela veut dire – il est sans doute plus compliqué pour nos concitoyens d'appréhender la notion d'indicateur de coût de production. Mais il faut ensuite construire ce prix. Comme je l'ai déjà dit au sein de cette commission, il nous faut veiller avant tout à ce que ce prix plancher ne devienne pas un prix plafond. Cela mettrait alors les agriculteurs en difficulté, ne permettrait pas d'assurer le partage de la valeur et s'opposerait à la montée en gamme à laquelle nous sommes tous attachés. Mais je ne suis pas l'interprète du Président, qui aura certainement l'occasion de revenir sur ce point lorsqu'il recevra les représentants des agriculteurs, avant la présentation du projet de loi d'orientation agricole par le ministre Marc Fesneau.
Cet amendement consensuel vise donc à demander au Gouvernement un rapport permettant de définir un prix minimum, qui corresponde au seuil en deçà duquel les agriculteurs ne peuvent pas être rémunérés. Le Gouvernement pourra s'appuyer sur les conclusions de la mission d'information en cours au sein de cette commission et celles de la mission confiée par le Premier ministre à nos collègues Alexis Izard et Anne-Laure Babault.