Quand le président Macron fait une déclaration au salon de l'agriculture, après avoir retroussé ses manches, j'imagine qu'il a fait expertiser deux ou trois trucs, qu'il a d'abord fait le diagnostic que les lois Egalim 1, 2 et 3 ne marchaient pas et que, lorsqu'il s'engage, il a consulté au sein de la majorité, notamment son ancien ministre de l'agriculture et désormais président de cette commission, sur la façon de décliner sa parole présidentielle.
En vous entendant débattre de la proposition de loi de notre collègue Marie Pochon, j'ai tout de même l'impression que vous êtes emmerdés. « Jacques a dit » – le président a parlé – mais vous ne savez pas à quoi cela correspond vraiment. Vous voulez nous éclairer grâce à un rapport supplémentaire, tandis que certains collègues sont chargés d'une mission pour essayer d'extrapoler la parole présidentielle, ce qui m'inquiète beaucoup. Le président aurait-il parlé « de travers » (Sourires), ou plutôt « à tort et à travers » ? Je m'interroge sur la volonté d'intégrer les coûts de production dans la détermination des prix agricoles, alors que cette mesure serait effectivement de nature à répondre à la crise.