Je souhaite quant à moi vous répondre sur les opportunités et les limites des solutions automatiques. En effet, nous menons des réflexions similaires sur d'autres canaux d'accessibilité, comme la téléphonie ou les visioconférences pour les personnes sourdes, malentendantes, sourdaveugles et aphasiques. Depuis quelques mois, nous observons ainsi des progrès spectaculaires en matière de transcription.
Cette transcription automatique nous permet en réalité d'accélérer, d'aller plus loin, de gagner du temps. Des limites sont rapidement atteintes si nous nous fions seulement à une solution unique. Cependant, à partir du moment où il est possible de mobiliser plusieurs solutions au-delà du seul sous-titrage, comme la reconnaissance des sons, la possibilité à moyen terme de positionner automatiquement les sous-titres au bon endroit sur l'écran et d'apporter l'information spécifique à la bonne compréhension des sous-titres, il n'y a pas de raisons pour que nous ne parvenions pas à progresser.
Dans l'immédiat, néanmoins, cela n'est pas encore le cas. Pour certains programmes, en particulier les débats intervenant lors des élections, nous devons être conscients qu'il ne faut pas laisser les chaînes procéder par le seul sous-titrage habituel : nous ne pouvons pas suivre ces programmes de cette manière-là. La solution idéale est celle de la vélotypie, que vous avez mis en place à l'occasion de notre audition. À ce titre, la vélotypie est une technique de transcription simultanée précise, qui suppose l'utilisation d'un clavier. Elle nous permet de suivre de façon très confortable : c'est vers ce niveau de qualité que nous devons aller.
Le jour où il sera décidé d'embarquer les télévisions locales dans une démarche d'accessibilité, il faudra bien engager la mobilisation des solutions technologiques à notre disposition, afin que ces ressources soient utilisées à bon escient, au moment où nous en avons vraiment besoin.