Je souhaite souligner la particularité du sous-titrage à l'intention des personnes sourdes ou malentendantes. Il ne s'agit pas du sous-titrage classique que l'on connaît bien lorsque l'on regarde un programme diffusé dans une autre langue : il fait l'objet d'une adaptation supplémentaire, avec notamment un code couleur, qui permet de savoir qui parle et d'avoir des informations sur l'environnement sonore, qui apportent parfois du sens à l'image. L'objectif d'un sous-titrage de qualité dit « sourds ou malentendants » consiste ainsi à pouvoir regarder le programme, sans rien entendre. Ce sous-titrage adapté est vraiment nécessaire. Arte offre un sous-titrage qui peut être de la simple traduction, mais aussi dit « sourds ou malentendant » en français ou en allemand, en fonction du contexte.
S'agissant des pratiques étrangères, celles-ci sont variées. En termes de législation, le cadre réglementaire français a longtemps été plus intéressant que celui d'autres pays. La récente directive européenne sur l'accessibilité des biens et des services, qui confirme l'accessibilité des médias et de l'information, contribuera à harmoniser les pratiques.
Sans avoir de chiffres en tête, il me semble que d'autres pays sont plus habitués à la diffusion de programmes accessibles en langue des signes, qu'il s'agisse d'une interprétation simultanée ou de contenus présentés directement en langue des signes. L'exemple bien connu est le programme « L'œil et la main » de France 5, un programme bilingue présenté d'abord en langue des signes. Or ce type de programmes est plus fréquent dans d'autres pays, notamment les pays anglo-saxons.