Notre association représente une population, mais qui est également très diverse, tels les sourds signants, les sourds oralisants, les sourdaveugles, les malentendants, les implantés et les appareillés. J'en profite pour vous remercier d'avoir assuré l'accessibilité de cette commission d'enquête et de la considération concernant l'enjeu de l'accessibilité pour l'audiovisuel.
Les deux précédents intervenants ayant déjà évoqué nombre de sujets clefs, je détaillerai des problématiques pour les personnes sourdes et malentendantes, sourdaveugles. Je pense notamment au décalage entre la parole et le sous-titrage, qui peut être parfois important ; la qualité du sous-titrage ; la qualité de l'interprétation en langue des signes française ; la présence ou non de l'audiodescription. De plus, il demeure une inégalité importante entre les programmes nationaux et les programmes régionaux. La représentante de l'Arcom a également bien souligné que l'audiodescription était effectivement plus fréquente pour les programmes de fiction, quand la LSF est plutôt présente lors des programmes d'information.
Je souhaite également mentionner le cas spécifique des sourdaveugles, qui sont confrontés à l'accessibilité des sous-titres. Ils ne peuvent pas toujours bien lire les sous-titres, ni paramétrer la taille ou même la police, notamment avec la police luciole, une police élaborée pour les malvoyants. En résumé, un véritable enjeu porte sur la qualité du sous-titrage, mais aussi la visibilité des interprètes. Lors de la dernière conférence du Président de la République, la vélotypie et le médaillon de l'interprète étaient à peine visibles, ce qui nous a conduit à produire un communiqué de presse.
En conclusion, l'accessibilité audiovisuelle pour tous les sourds malentendants et sourdaveugles s'est nettement améliorée. Cependant, malgré le respect de la réglementation, nous sommes encore loin de répondre aux attentes des personnes concernées.