Monsieur Bolloré, j'ai quatre questions à vous poser, auxquelles je vous demanderai de bien vouloir répondre brièvement. La première concerne le Togo, qui est un peu le fil rouge de vos activités télévisuelles. En octobre 2017, un reportage de « L'Effet Papillon » est retiré des antennes. Puis le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sanctionne la chaîne pour la diffusion de ce qu'il a considéré comme étant un publireportage en faveur du régime de ce pays, qui est dirigé par Faure Gnassingbé. Par la suite, le numéro deux de Canal+ International, François Deplanck, est licencié pour la diffusion en Afrique du reportage de « L'Effet Papillon » qui n'était plus visible en ligne. Cette affaire concerne aussi la concession du port de Lomé, pour laquelle vous avez plaidé coupable. L'affaire étant en cours, je ne vous demanderai évidemment aucun détail sur le sujet, mais il me paraît toutefois assez évident que vos intérêts au Togo ont déterminé des choix au sein de la rédaction de Canal+. Comment pourriez-vous nous prouver le contraire ?