Tout d'abord, je n'ai pas choisi Éric Zemmour : ce sont Gérald-Brice Viret et Serge Nedjar qui l'ont choisi. Accessoirement, toutes les chaînes voulaient mettre Éric Zemmour à l'antenne à l'époque car il vendait des centaines de milliers de livres. Pour ma part, j'ai déjeuné avec lui comme je déjeune avec beaucoup de monde. J'ai trouvé que ce garçon avait des idées extraordinairement claires ; il était compréhensible par les gens de la télévision. Quand Éric Zemmour a été choisi par les dirigeants de Canal, il était d'ailleurs sur la 6, et peut-être même sur le service public.
Ensuite, il faudrait éviter de prendre des petits bouts de phrase de différentes personnes qui parlent à l'extérieur et de me les coller sur le dos. Vous savez bien comment ça marche. Je suis un grand garçon et je suis capable de m'exprimer sur ce que je suis et sur ce que je veux faire. Je suis démocrate-chrétien. Démocrate, cela signifie que je respecte les élus de la nation. Je suis pour la démocratie – nous l'avons toujours été, dans ma famille, et nombre de ses membres ont fait des guerres extraordinaires. Si l'on remonte au Moyen-Âge, les Bolloré se battaient contre les envahisseurs de l'époque, qui étaient Anglais, Espagnols... On les appelait pour protéger des rivières – je vous raconterai tout cela un jour, si cela vous intéresse. La démocratie coule donc dans mes veines ; je ne supporte que les démocrates et je suis moi-même démocrate.
Je suis par ailleurs chrétien, qui n'est pas un vilain mot. La chrétienté, c'est la charité, c'est l'espérance. Cela aussi coule dans mes veines. En novembre 1918, un de mes arrière-arrière-grand-pères, le général Francfort, est mort en servant la messe, canonné dans l'église Saint-Gervais par la Grosse Bertha. Un autre de mes arrière-arrière-grand-pères, procureur à Nantes, a démissionné en 1880 parce que…