Le clou du reportage auquel vous faites allusion était l'interview, dans une plantation au Cameroun, d'un jeune garçon noir affirmant qu'il a 14 ans alors qu'il en a 18 je crois, peu importe. Le journaliste lui fait observer qu'il a un gant troué et il répond : « M. Bolloré, il veut pas payer les gants ». Or je n'ai jamais été propriétaire de cette plantation au Cameroun. Je n'y suis jamais allé.
Nous étions donc attaqués. Il ne s'agit pas d'un problème d'amour-propre, mais d'image auprès de nos clients et de nos salariés. Or c'est devant un tribunal de commerce que les chances d'obtenir une indemnité correspondant au préjudice subi sont les plus élevées. Pour nous, il ne s'agissait pas de faire constater la diffamation, mais de réparer les coûts d'image subis. C'est pourquoi nos responsables ont porté l'affaire devant le tribunal de commerce.