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Intervention de Vincent Bolloré

Réunion du mercredi 13 mars 2024 à 15h00
Commission d'enquête sur l'attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la télévision numérique terrestre

Vincent Bolloré, conseiller du président du directoire de Vivendi, ancien président du conseil de surveillance de Vivendi et du conseil de surveillance du groupe Canal+ :

J'ai des convictions, dont je vous parlerai peut-être.

Les contenus du groupe Canal+ n'ont qu'un objectif : servir ses abonnés et ses téléspectateurs. Au demeurant, s'ils servaient à autre chose, le groupe ne connaîtrait pas le succès, qu'il doit au seul fait d'être le meilleur. CNews est un succès parce que CNews raconte la vérité, reçoit tout le monde, du moins ceux qui le souhaitent, et offre un espace de liberté.

Je crois savoir que vous auditionnerez Cyril Hanouna demain. Vous lui demanderez pourquoi il rassemble chaque soir sur C8 plus de 2 millions de téléspectateurs, jeunes pour la plupart, qui ont envie de regarder ce qu'il propose. Y a-t-il de l'idéologie là-dedans ? Je n'en suis pas sûr. Il y a une liberté et une joie.

Souvent, les gens rentrent chez eux fatigués. La vie en France, aujourd'hui, est peut-être moins facile que ce qu'elle était avant. Je crois que les gens sont contents d'allumer la télé le soir. Ceux qui peuvent s'offrir le payant ont Canal+ et beaucoup de distractions possibles ; ceux qui ont moins ou pas de moyens peuvent regarder des chaînes gratuites. Nos chaînes sont devenues ce qu'elles sont en étant en concurrence avec des costauds, notamment les chaînes du service public, auxquelles l'État apporte 4 milliards chaque année, et TF1, qui était numéro un depuis plus de trente ans.

Le groupe Canal+ se développe à l'international. Là est la question que vous devez vous poser en tant qu'élus de la nation : le groupe Canal+ est-il capable de porter l'image de la culture française – pour ma part, je crois qu'il y a une culture française – à l'international, comme il en a l'ambition ?

Vous devriez y voir un champion national. Je le dis d'autant plus facilement que je ne m'en occupe plus. La vraie question est de savoir si vous avez envie d'avoir, comme l'Allemagne a Bertelsmann et l'Amérique Disney, un grand champion, qui aide notamment le cinéma, les dessins animés, les documentaires et la création.

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