Effectivement après six années à Canal+ ou je me suis senti sous la pression de Vincent Bolloré, pour pouvoir quitter le groupe normalement, j'ai dû, comme des centaines de journalistes syndicalistes, humoristes, signer une transaction qui incluait tout un tas de clauses qui m'ont paru attentatoires à ma liberté d'expression. Pour avoir simplement parlé de Vincent Bolloré dans un documentaire de Reporters sans Frontières, la direction de Canal+ nommée par Vincent Bolloré m'a réclamé 175 000 euros et en première instance, les prud'hommes de Boulogne viennent de me condamner à payer 151 000 euros. Je précise que nous contestons avec mes avocats l'accusation d'avoir violé ces clauses puisque j'avais seulement repris des informations déjà diffusées dans la presse et exprimé un avis sur Vincent Bolloré. Nous espérons que la Cour d'appel prendra un peu plus au sérieux les questions de liberté d'expression en France. Sinon, soit je ne vous raconte pas ce que j'ai vu à Canal+, soit je vous mens, mais je ne suis pas venu ici dans l'intention de vous mentir. J'espère que je ne serai pas de nouveau attaqué et condamné à payer 150 000 euros. À ce compte, vous risquez d'avoir du mal à comprendre ce qui se passe dans les médias.
J'approuve le fait que votre commission s'intéresse à l'ensemble des chaînes et à l'ensemble des propriétaires de médias…