Peu d'organisations représentatives existent en effet sur cette problématique, que notre baromètre identifie sous deux angles. Il s'agit tout d'abord de la représentation des catégories socioprofessionnelles, qui fait apparaître d'importantes distorsions puisque l'on constate 74 % de représentation des catégories socioprofessionnelles supérieures pour environ 26 % de réalité dans la société, et le critère de la précarité, qui fait également apparaître une sous-représentation voire une inexistence. La précarité et les catégories socioprofessionnelles inférieures très peu montrées à l'écran renvoient aux discours sur la part de rêve des médias et à un sentiment de honte lié à ces catégories, alors que notre société doit au contraire être représentée dans toute sa réalité et dans toute sa diversité.
En l'absence d'interlocuteurs extérieurs, le seul moyen d'action dont nous disposons est celui des relais médiatiques, qui s'appuient sur les chiffres de notre baromètre pour dénoncer ces situations. Là encore, si ce sont les données chiffrées qui peuvent favoriser le dialogue et les prises de conscience dans l'opinion publique afin de nous aider à progresser, nous peinons encore à trouver les moyens de contraindre les chaînes.