La question de la souveraineté agricole française a assez peu de sens si l'on raisonne dans un marché unique européen, où les pays font librement le choix de perdre une partie de leur souveraineté en échange d'une plus grande puissance – grâce à une politique commerciale commune – et d'une bonne garantie d'approvisionnement, du fait de la complémentarité des vingt-sept pays européens.
La question du choix à faire au niveau européen est plus intéressante, étant donné que les politiques commerciales sont définies à ce niveau, que la politique agricole commune est une des principales politiques budgétaires européennes et que la France en est la principale bénéficiaire. Chercher à développer une autosuffisance au niveau français semble contradictoire avec l'idée que la France est un État membre de l'Union européenne, qui a choisi d'avoir une politique agricole commune, une libre circulation des marchandises et une politique commerciale aux frontières commune.