La restauration des sols passe par l'humus, donc par un bon mélange carbone-azote. Le carbone provient de la photosynthèse, la transpiration la plus longue possible des plantes ; l'azote découle des légumineuses c'est-à-dire des protéagineux. Cela induit une moindre dépendance à l'égard des engrais azotés de synthèse et des tourteaux. Pour les éléments minéraux, il n'y a pas d'autre issue que l'arbre qui, avec ses racines profondes, va chercher des éléments minéraux quand la roche-mère est altérée. Les éléments vont sur la feuille qui, lorsqu'elle tombe à terre, fertilise la couche arable. Les champignons mycorhiziens sont d'ailleurs un énorme progrès dans l'agroécologie scientifique. On ne désespère pas, notamment, d'aller chercher le phosphore coincé dans les argiles en sous-sol. Il existe donc des solutions techniques qui ne coûtent pas cher, mais elles sont artisanales, donc coûteuses en emplois et qui nécessitent de payer le travail.