Je retiens de ce débat sur la souveraineté, l'autonomie et la sécurité que chaque pays soucieux d'assurer sa production doit se demander ce qu'il veut produire lui-même, comment et où, et ce qu'il convient d'importer ou d'exporter.
L'idée est de produire mieux et moins, pour vivre vieux et bien. Nous avons parlé des producteurs et des mangeurs, que l'on appelle consommateurs, mais nous oublions la place de l'agro-industrie et de la distribution, qui jouent un rôle essentiel puisqu'elles déterminent les prix. On dit que l'on manque d'argent pour les producteurs : c'est parce que le profit est accaparé par l'agro-industrie.
Pour aider à l'éducation des consommateurs, par exemple pour qu'ils mangent plus de protéines végétales, une idée commence à faire son chemin : celle d'une sécurité sociale alimentaire avec une « carte Vitale » de l'alimentation. Qu'en pensez-vous ?
Enfin, vous avez évoqué une agriculture raisonnée, de qualité, bio, qui serait plus chère que l'agriculture intensive – peut-être parce que l'aide de la PAC va à l'hectare, non à l'actif ? Quel est votre sentiment sur ce point ?