Avec le concept de souveraineté alimentaire, la mouvance autour de La Via Campesina incitait à subordonner les politiques agricoles, commerciales et alimentaires à la volonté des peuples – pas non seulement des agriculteurs, des citoyens ou des consommateurs, mais de tous.
Cette vision paraît certes un peu utopique mais son succès vient d'avoir mis l'accent sur la nécessité que les politiques profitent au peuple, dans toutes ses composantes. Il est certain que des prix élevés, qui rémunèrent très correctement les producteurs, rendent les produits moins accessibles aux consommateurs. Si une partie de la population n'est pas en mesure d'accéder à sa sécurité alimentaire, l'État doit intervenir.