Je précise que le niveau de finesse est encore plus compliqué, puisque la DAFE recouvre l'agriculture, qui est complètement transférée à la Nouvelle-Calédonie. En revanche, pour l'enseignement agricole, je représente un directeur calédonien. Autrement dit, sur l'enseignement agricole, nous avons des données, mais pas forcément sur l'agriculture. Les données agricoles datent de 2012. Il y a donc certainement une grosse lacune, du côté de la Nouvelle-Calédonie, pour assembler ces données. Nous faisons face à cette dure réalité dans mon domaine qu'est l'agriculture.
En matière d'environnement, le sujet est encore plus vaste. Cependant, la Nouvelle-Calédonie est dotée d'une agence locale. Nous venons plutôt en appui via le Haut-commissariat ou en coordination avec différents comités, avec qui nous partageons une position commune.
Depuis un an et quelques mois que j'ai pris mon poste, il n'y a eu aucune initiative territoriale au niveau des services de la DAFE. Par rapport au risque d'érosion côtière, il est très important de développer la mangrove, mais ce n'est clairement pas fait. Notre idée, en tant que service de l'État, est d'apporter des initiatives nationales.
Par exemple, la DAFE délivre des diplômes, des certiphyto-NC, à l'issue d'examens que nous faisons passer à des professionnels pour savoir s'ils peuvent utiliser les produits phytosanitaires dans leurs champs. Concrètement, nous le faisons avec le ministère de l'agriculture, alors que cette compétence est totalement transférée à la DAFE, la direction de l'agriculture pour la Nouvelle-Calédonie.
En fait, nous complétons ce qui n'est pas fait. Je rejoins donc les propos du haut-commissaire : si nous n'étions pas là, il serait très compliqué, voire impossible, pour la Nouvelle-Calédonie de fonctionner toute seule.