Les plans communaux de sauvegarde finalisés sont au nombre de onze et neuf sont en cours de réalisation, ce qui nous fait presque deux tiers des 33 communes de la Nouvelle-Calédonie. Le problème est qu'ils sont souvent très disparates, les uns étant essentiellement consacrés au risque cyclonique et les autres, notamment celui de Nouméa, couvrent l'ensemble des sept risques naturels identifiés en Nouvelle-Calédonie (nous échappons au risque d'avalanche).
Les plans communaux de sauvegarde devraient effectivement constituer le maillage qui permettrait de sortir un schéma territorial d'analyse et de couverture des risques. Néanmoins, sur la base de la politique publique de gestion des risques qui a été initiée par le Président en 2021 et qui commence à se mettre en œuvre sur le territoire, les informations du terrain alimenteront une analyse plus territoriale.
Au sujet de l'érosion côtière, les 6 000 kilomètres de côte de Nouvelle-Calédonie sont soumis à un forçage intense, soit de phénomènes cycloniques ou de houle. Les communes de l'est, comme Touho ou Nouméa, sont touchées. Nouméa s'est lancée dans des travaux pharaoniques pour protéger son trait de côte au niveau de l'anse Vata. Des travaux similaires sont envisagés du côté de Mouli sur l'île d'Ouvéa, qui est soumise à un risque d'érosion considérable.
Je ne saurais pas répondre à la question de la résilience économique, car ce qui est perçu comme un risque d'un côté ne l'est pas forcément de l'autre. Nous avons mis à contribution des tribus pour identifier leurs propres enjeux au regard des aléas des risques cycloniques et d'incendie. Les microactivités en brousse constituent souvent la source de revenus, d'où une inquiétude prépondérante pour les populations. La résilience économique fait appel à énormément de situations. Il est donc difficile d'en tirer des généralités sur l'ensemble du territoire.