Je m'associe à la réflexion du général Marchi-Leccia. Nous avons aussi d'autres soucis par rapport à l'insularité et au matériel, car les délais de commande du matériel en métropole sont énormes. Il faut 18 mois pour recevoir un 4X4 de type véhicule sanitaire d'assistance aux victimes (VSAV) ou un camion. Même avec les moyens financiers, il n'est pas toujours facile de s'équiper.
L'Armée intervient avec ses moyens de prévention antipollution en mer, par exemple, par la dépose de filets. Nous avons été quand même très satisfaits des moyens de l'État en fin d'année dernière. Quand nos pompiers étaient fatigués par la multiplication des feux, la réserve nationale est venue nous aider.
Dans la mesure où nous n'avons pas de schéma des risques en Nouvelle-Calédonie, il ne faudrait pas que plusieurs catastrophes surviennent simultanément. Nous avons la chance que la population soit résiliente face aux cyclones. Les tribus sont organisées. Nous constatons donc peu de décès après de graves cyclones ou inondations, mais nous devons rester vigilants et continuer à résoudre les difficultés les unes après les autres.
Les grandes communes comme Nouméa, Dumbéa ou Païta sont équipées, mais certaines communes n'ont même ni service incendie, ni matériel, ni pompiers.