Il existe des plans Orsec de mesures générales ou spécifiques, mais pas de PPRN, car les zones et les aléas ne sont pas encore précisément définis en Nouvelle-Calédonie, car la taille du territoire complique énormément la situation. Malgré tout, beaucoup de travaux sont engagés via des financements nationaux ou européens, voire internationaux, mais tout ceci peine à se connecter. Nous y travaillons dans le cadre du plan stratégique 2023-2026, afin d'en tirer quelque chose d'exploitable.
Il n'en demeure pas moins que la ressource reste faible et que dans cette population d'environ 270 000 habitants, il est difficile de trouver de la ressource. Ce n'est pas uniquement une question de finance, même si recruter coûte cher et que les communes ne peuvent pas toujours se le permettre. La solution pourrait consister en une mutualisation des moyens, afin d'élargir l'assiette de financement. Pour autant, l'étendue des communes et la dispersion des populations ne facilitent pas la distribution des secours, sauf à avoir des effectifs pléthoriques et des casernes tous les dix kilomètres. Il est de notre devoir d'imaginer une autre forme de distribution des secours, plus conforme à l'extrême balkanisation de la population. En dehors du Grand Nouméa, il y a, comme au Far-West, très peu d'habitants au kilomètre carré. Il n'est pas imaginable d'assurer le même niveau de réponse de sécurité civile à l'ensemble de la population. L'égalité des citoyens devant la distribution des secours n'est pas possible aujourd'hui, car nous n'avons pas assez de ressources. Nous devons toutefois nous efforcer de lisser ces disparités. Les élus s'y emploient.