Je pense que les risques sanitaires font partie des risques naturels. Je suis cinquième adjoint au maire en charge des pompiers de la veille de Nouméa, des risques sanitaires de l'eau de la ville et de l'intercommunalité. Je suis aussi médecin hospitalier, ce qui me permet d'adopter une approche un peu différente.
Nous avions une importante problématique sanitaire, l'épidémie de dengue et autres arboviroses, c'est-à-dire le Zika et le chikungunya, qui touchent également d'autres territoires ultramarins, en particulier La Réunion. Grâce à une méthode de la Monash University de Melbourne, nous avons mis en place avec l'Institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie et la Direction des affaires sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie (DASS-NC), la procédure Wolbachia en 2019. Celle-ci a permis d'éradiquer ces épidémies en Nouvelle-Calédonie, ce qui est un progrès considérable, car chaque épidémie engendrait des morts ou des séquelles sur des centaines de patients, avec un coût sociétal et social de plusieurs milliards de francs CFP.
Il existe d'autres situations épidémiques. La leptospirose est un peu moins problématique, mais toujours présente.