Conditionner les aides à la presse au droit d'agrément ne suffit pas. Du reste, ceux de nos collègues qui déposent des amendements de suppression arguent même que la perte de ces aides ne pousserait pas forcément les propriétaires à des pratiques plus vertueuses. De nombreux titres de presse sont, en effet, déjà déficitaires, et ces aides ne sont donc pas un vrai levier, comme on l'a vu, dans le cadre de la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences de la TNT, avec le groupe Canal+ ou avec les déclarations de M. Bolloré expliquant que la rentabilité n'était pas forcément nécessaire dans l'économie des médias de presse.
Il s'agit donc d'affirmer que l'information n'est pas un bien comme un autre et qu'un marchand d'information doit obéir à certaines règles, comme le fait qu'une rédaction puisse avoir un contrôle sur celui qui en est responsable.