L'Academ, que vous dirigez, s'inscrit dans la continuité de l'orientation prise par la loi de programmation militaire 2024-2030. Il s'agit, je cite, « d'une structure légère et fédératrice, vouée au seul rayonnement de la formation, de la recherche et de la doctrine française en matière de défense et de sécurité ». L'Academ aborde donc la défense au-delà de l'aspect purement militaire et agit comme un think tank qui regroupe différentes structures dans le but de développer et de faire rayonner la doctrine française. L'un des enjeux contemporains en matière de défense est la sécurité écologique. Les crises climatiques et environnementales, de plus en plus présentes, sont vouées à avoir des conséquences désastreuses sur le plan de la stabilité et donc de la sécurité au niveau international. De plus en plus de pays intègrent les enjeux écologiques dans leur stratégie militaire, autant dans la sécurité civile intérieure que dans le cadre des opérations militaires. C'est d'ailleurs le cas en France où, en mai 2022, le ministère des armées a adopté la stratégie Défense et climat, qui vise à développer une approche globale et à préparer les armées aux conséquences opérationnelles, mais aussi stratégiques et capacitaires du changement climatique. Parmi les 21 organismes qui composent l'Academ, il n'y a, a priori, aucune structure spécialisée dans les questions de sécurité écologique, alors qu'il s'agit d'un sujet majeur des années à venir.
Est-ce qu'il existe au sein des différents organismes de l'Academ des cellules spécialisées dans la question de la défense et de l'impact du changement climatique sur nos armées ? Si ce n'est pas le cas, ne pensez-vous pas qu'il serait intéressant, dans un contexte de rayonnement de la stratégie française, de prendre à bras-le-corps cette thématique et d'insuffler, chez nos partenaires européens et internationaux, un élan ?