Je me réjouis que nos montagnes françaises et notre modèle d'emploi saisonnier s'invitent dans l'hémicycle à l'occasion de l'examen de la proposition de loi de la députée Marie-Noëlle Battistel. Je la remercie pour son travail en faveur de nos moniteurs de ski, et j'en profite pour saluer la présence dans les tribunes du public d'Éric Brèche, président du SNMSF.
Les moniteurs de ski français sont un emblème fort de nos stations. Passionnés, ils participent pleinement à la réussite économique de nos montagnes. Du fait de leur statut de travailleurs indépendants, leur activité ne connaît pas de limite d'âge.
Depuis soixante ans, la profession a mis en place un pacte intergénérationnel novateur visant à favoriser l'insertion des jeunes et à faciliter la fin d'activité des moniteurs seniors. La loi de 2014 a permis de faire bénéficier de ce dispositif les jeunes de moins de 30 ans, mais les moniteurs de ski stagiaires n'étaient pas éligibles. Ces derniers, qui suivent une formation exigeante et longue – elle dure parfois jusqu'à sept ans –, ont pourtant besoin d'une rémunération leur permettant de vivre dans des territoires très touristiques, où la vie est très chère et où le prix du logement au mètre carré atteint souvent des records.