Il ne faut pas négliger, disais-je, l'activité économique générée par les domaines montagneux : 10 millions de personnes fréquentent les stations chaque année. Cela représente, avec les emplois induits, un véritable poids économique, et cela participe au rayonnement de la France. En effet, notre domaine skiable, unique et exceptionnel, est très prisé des touristes du monde entier.
Voilà donc une belle proposition de loi qui apporte une brique supplémentaire à l'édifice entamé en 2014.
Le sujet de l'attractivité économique n'est pas insignifiant. La plupart des professionnels du ski, que je rencontre régulièrement, exercent deux activités. Pour les jeunes moniteurs stagiaires – qui ne peuvent se loger dans les stations où les prix sont inabordables –, la possibilité de bénéficier des créneaux libérés par les moniteurs qui prennent progressivement leur retraite manifeste la solidarité intergénérationnelle et constitue un gage d'attractivité et de pouvoir d'achat.
L'article 1er de votre proposition de loi, chère Marie-Noëlle Battistel, ouvre de nouveaux droits. Nous discutions des droits à la retraite avec Joël Aviragnet, de complément d'activité et de partage. C'est un beau sujet. Il peut y avoir des partages intelligents, c'en est un ! Certains sont plus difficiles à réaliser, mais ici, et cela me plaît, le tuilage avec les jeunes fonctionne.
Grâce à l'article 2, nous corrigeons les lacunes de l'ancien dispositif prévu en 2014 qui réservait les droits à la retraite à certains moniteurs.
Nous vivons un beau moment pour faire avancer cette belle cause. Il y a 18 000 moniteurs de ski ! Soyons fiers ! Malgré le réchauffement climatique, ils s'adaptent avec brio en pratiquant d'autres activités à différentes périodes de l'année.
Nous envoyons un beau signal à cette profession qui a su s'organiser sans tout attendre des pouvoirs publics. Les pouvoirs publics, notamment l'Assemblée nationale avec cette proposition de loi, jouent un rôle d'accompagnateurs.
Le groupe Démocrate votera ce texte à l'unanimité, avec une pensée particulière pour Jeanine Dubié – je l'ai citée en commission – et pour l'association des élus de la montagne car elle regroupe des femmes et les hommes, de façon transpartisane, qui aiment nos massifs, véritable richesse de la France.