À propos du trait de côte et de la dynamique littorale que connaît l'ensemble du plateau des Guyanes, l'observatoire de la dynamique côtière de Guyane est en place depuis plusieurs années. Ses moyens devraient néanmoins être renforcés, afin de mieux connaître le phénomène complexe qui est observé. La coopération entre les États concernés a toute son importance sur ces sujets.
Le phénomène des Sargasses est par ailleurs moins important en Guyane qu'aux Antilles. Quelques épisodes ont été enregistrés, mais les algues sargasses sont naturellement éloignées du plateau des Guyanes, grâce au courant. Ce phénomène est cependant récent et sa connaissance, dont la manière dont les sargasses évoluent, nous intéresse particulièrement.
Quant à la question de l'assurance des biens, certaines habitations légales ne sont pas couvertes. Nous devrons travailler sur cette situation, afin d'éviter d'avoir à la traiter a posteriori, dans le cadre de situations d'urgence notamment.
Le territoire guyanais présente par ailleurs des situations particulières. Le fonds Barnier s'avère utile, dans la mesure où il permet – dans l'Hexagone – d'intervenir dans certains cas. En Guyane, à Awala-Yalimapo par exemple, la situation foncière est particulière et les personnes qui résident sur ce territoire ne disposent pas de titre foncier. Les notaires estiment que nous « squattons » un terrain de l'État. Il nous faudrait réfléchir à des solutions d'indemnisation, liées aux appréhensions particulières de l'espace dans ce type de territoires. Leur situation foncière l'exige en effet.
De la même manière, les sargasses peuvent impacter négativement la pêche côtière. Les pêcheurs qui exercent au large des côtes se trouvent confrontés à ce phénomène. Un effort particulier devrait ainsi être fourni en matière d'indemnisation, pour ces embarcations en activité. En effet, les périodes marquées par la présence de sargasses en Guyane impactent en premier lieu les pêcheurs.
S'agissant de la question de la coopération, les moyens dont dispose le Suriname sont loin d'être satisfaisants, dans le cas où il aurait à intervenir en Guyane française. Il en est de même pour l'Amapá, lequel état est isolé du reste du Brésil. La ville-frontière brésilienne d'Oiapoque est elle-même isolée du reste de l'Amapá et dispose de peu de moyens. Les activités de coopération existent ainsi, mais sont de peu d'importance, du Suriname vers la Guyane et du Brésil vers la Guyane. Les relations internationales de la France avec ces deux pays devraient être renforcées, de sorte à accroître les moyens d'Oiapoque et d'Albina – ville-frontière entre le Suriname et la Guyane.