Je confirme l'existence d'accords de coopération bilatérale entre le Suriname et la Guyane, qui nous permettent d'enclencher de nombreuses opérations de secours communes, à la personne et contre les incendies par exemple. Un calendrier des manœuvres est en place et actualisé chaque année. Nous nous rencontrons de surcroît, de part et d'autre de la frontière, en vue d'effectuer des exercices et de dispenser des formations. Nous avons en effet à cœur d'harmoniser nos pratiques, afin d'être accordés lors d'interventions et de parvenir à une réelle efficacité. Ces dispositifs fonctionnent plutôt bien, des deux côtés de la frontière. Des accords nous permettent en outre de pénétrer jusqu'à 150 kilomètres à l'intérieur du territoire surinamais, dans le cadre d'interventions de secours à la personne ou contre les incendies. Cependant, nous n'avons pas anticipé dans nos pratiques et exercices le cas de risques plus massifs. Pour le reste, cette coopération a le mérite de rassurer les populations et de mieux appréhender nos pratiques et cultures respectives.
S'agissant du Brésil, nous pourrions compter sur un personnel en grand nombre, car le corps d'intervention y est militarisé. Cette coopération peut s'avérer bénéfique, en ce qui concerne certains risques courants. La circonstance est identique au Suriname, où nous avons parfois à traiter des accidents de la route. En effet, la route qui mène à Paramaribo est hautement meurtrière. Nombre de Guyanais y circulent et nous sommes parfois sollicités, en vue de secourir des ressortissants français sur le territoire surinamais. Ainsi, la coopération entre les deux États fait sens et évolue correctement.