Les moyens du SDIS et donc des sapeurs-pompiers sont, pour rappel, dimensionnés en fonction des risques courants – et non des risques dits exceptionnels ou particuliers. De ce point de vue, nos moyens s'avèrent suffisants.
Les incendies et feux de végétation ont été multipliés par deux cette année. Nous y faisons face au moyen de nos pompes et de nos engins roulants traditionnels. Nous avons de plus fait appel à des moyens aériens, au travers d'une convention à caractère privé, dont le coût est assez élevé.
Face aux risques majeurs particuliers, je suppose qu'il conviendrait – à l'instar de ce qui se fait dans l'Hexagone – de prépositionner des moyens de lutte contre l'incendie plus efficaces et moins onéreux que ceux que nous avons déployés, pour pallier les difficultés ponctuelles que nous rencontrons.
Par ailleurs, la Guyane ne dispose d'aucune réserve nationale de moyens de sécurité civile, alors qu'il en existe aux Antilles. Pourquoi ne pas en implanter une sur le territoire, sachant que ce dernier est à l'abri des risques sismique et cyclonique et par conséquent plus stable et sûr que d'autres départements ? Cette réserve nationale serait du reste dimensionnée de sorte à pouvoir intervenir aux Antilles, dans le cas où celles-ci seraient frappées par des risques majeurs plus importants.
Quant à la culture du risque, une formation a cours aux Antilles et cinq officiers ont été remplacés. Ils interviendront sur le sol guyanais et pourront y sensibiliser les élus et mieux les former à ces questions. Les différents plans – le dispositif ORSEC et le PPRN notamment – pourront par là même être correctement agencés.
À ce jour, nombre d'initiatives se mettent ainsi en place, mais le dimensionnement semble encore insuffisant, au regard de l'accroissement des risques précités.