Dans le cadre de la gestion d'un risque naturel majeur, on pense immédiatement aux catastrophes. Or il existe des risques diffus qui doivent également être pris en considération, dans la communication et la préparation aux aléas. Les feux de forêt qu'évoquait le colonel Levif s'apparentent à des risques plus diffus, mais leurs impacts peuvent être majeurs. L'Office national des forêts (ONF) estime que 10 000 hectares de forêt sont actuellement totalement desséchés à l'intérieur du territoire, sans que les raisons de cette situation soient connues. Elle pourrait ne pas être due à la sécheresse. Une maladie cryptogamique s'est répandue dans tous les maniocs, au bord du fleuve Maroni notamment. Ces risques sont d'ordre biologique et plus diffus, mais ils sont également liés au réchauffement climatique.
Des scientifiques travaillent sur ces sujets et nous fournissent des informations qui nous aident à les traiter. Ces éléments sont évoqués à la radio et dans le cadre de conférences qui sont organisées à Cayenne, mais de façon très limitée. La question de l'érosion littorale peut ne pas être évoquée pendant deux ans, jusqu'à ce qu'une nouvelle manifestation du problème survienne. Il existe ainsi un enjeu autour de la pluridisciplinarité de ces questions et de leur diffusion auprès de tous.
Quant à la question des forêts, 10 000 hectares ont séché sur pied en l'espace d'un an, sans que le phénomène ait à ce jour été compris. L'ONF s'attache à le comprendre.