Vous nous présentez un beau texte, madame la rapporteure, qui concerne les travailleuses et travailleurs de la montagne et vise à accroître la solidarité au sein de la profession de moniteur de ski. Cette solidarité est d'autant plus nécessaire que des mutations touchent l'économie de la montagne, en lien notamment avec le réchauffement climatique. Ce beau texte se penche également sur la situation des saisonniers, qui sont nombreux à connaître la précarité. Il soutient les jeunes et les moins jeunes. Il prend soin du droit à la retraite, qui en a bien besoin.
Vous l'avez rappelé, le SNMSF a développé depuis 1963 un système de solidarité intergénérationnelle fondé sur la réduction de l'activité des moniteurs seniors au profit des jeunes diplômés. Cinquante ans plus tard, la loi du 26 mai 2014 a clarifié la situation juridique des moniteurs de ski seniors afin de garantir l'absence de toute discrimination liée à l'âge. Le législateur a ainsi institutionnalisé le pacte intergénérationnel créé par le SNMSF tout en refusant de rendre obligatoire ce mécanisme de solidarité.
Votre proposition de loi a pour objectif de compléter le dispositif existant en l'ouvrant aux moniteurs et monitrices stagiaires. Cette mesure paraît adaptée au risque de vieillissement démographique de la profession – selon une enquête commandée par le SNMSF, 27 % des moniteurs de ski sont âgés de plus de 60 ans et plus de 17 % d'entre eux envisagent d'arrêter leur activité dans les trois prochaines années. Le renouveau démographique permis par l'inclusion des stagiaires palliera également le manque de professionnels et empêchera le développement d'une concurrence déloyale alimentée par le recrutement de moniteurs ne possédant pas la même qualification.
Pour toutes ces raisons, le groupe GDR - NUPES votera en faveur de ce texte.