Monsieur le rapporteur, vous avez dit que la jeunesse était notre richesse, ce qui fait sans doute consensus entre nous. Or, en pratique, elle est écrasée. La proportion de jeunes en dépression ou ayant connu un épisode dépressif au cours de l'année est de 20 %, contre 10 % avant la crise du covid, dont on pouvait espérer que les effets seraient temporaires. Par ailleurs, un étudiant sur deux déclare sauter des repas pour des raisons financières.
Mme Guichard rappelle le déblocage de 500 millions d'euros et la mise en œuvre du repas à 1 euro, mais cette aumône n'est pas à la hauteur des besoins de la jeunesse ni de l'écrasement qu'elle subit. Ce dernier n'est pas uniquement matériel : il est aussi matériel.
Je tire la sonnette d'alarme. Quiconque pense sincèrement que la jeunesse est notre richesse doit admettre qu'elle n'est pas traitée comme devraient l'être les producteurs de demain, ceux qui demain tiendront l'hôpital, l'école et le pays en général. Le compte n'y est pas, ni matériellement ni spirituellement.