La SNCF se porte économiquement bien, avec une troisième année consécutive de bénéfices record. Par contre, le quotidien de nos cheminots et l'offre se dégradent fortement. Nous le savons, le « tout concurrence » n'est pas la solution. La SNCF ne peut fonctionner à la manière d'une multinationale, mais doit rester concentrée sur la notion de service public. Elle doit prendre soin de ses salariés, garants de la sécurité des passagers mais aussi à l'origine des bons résultats de l'entreprise. Pour cela, les revendications syndicales sont simples : des primes à transformer en salaire, une prise en compte de la pénibilité inhérente au métier, au moins deux contrôleurs par train (il est impossible pour un seul employé de s'occuper correctement de 300 usagers), et une augmentation des salaires au moins au niveau de l'inflation.
Monsieur Farandou, quand allez-vous enfin accepter ces revendications et compenser par le salaire les huit années d'austérité qui viennent de s'écouler ? Vous avez quelques mois pour tout cela, les JOP arrivent vite, à moins que vous n'espériez qu'un député de droite vous sauve avec une énième proposition de loi visant à casser le droit de grève.