110 retards de plus d'une heure en 2022, 163 en 2023. Un retard de plus de trois heures tous les quinze jours en moyenne.
Derrière ces chiffres, la triste ligne Paris-Clermont-Ferrand. Une ligne d'équilibre des territoires tragiquement abandonnée par tous les gouvernements successifs depuis des décennies. Aucune maintenance de matériel, aucun entretien des infrastructures, aucune trajectoire budgétaire, avec pour résultats la situation de dégradation extrême que les usagers subissent aujourd'hui.
En réaction, le Gouvernement a lancé un plan de régénération et de modernisation des infrastructures inédit de 1,2 milliard d'euros d'investissements pour la période 2018-2026. Des investissements actés, fléchés, dans un délai annoncé à fin 2026.
D'ici 2026, nous devons faire face aux dysfonctionnements et un plan d'urgence de 40 millions d'euros a été présenté par le ministre Christophe Béchu à Clermont-Ferrand le 23 février dernier. Des mesures ont été co-construites avec ma collègue Perrine Goulet, députée de la Nièvre, et le collectif Objectif Capitales que j'associe pleinement à cette intervention.
40 millions d'euros ont été actés et je ne reviendrai pas sur l'ensemble de ces mesures qui ont été bien perçues parce qu'attendues sur nos territoires. Mais je m'interroge sur les conséquences qu'auraient des promesses non tenues pour les Auvergnats et les Nivernais. Alors qu'une baisse des effectifs de SNCF Réseau Auvergne serait envisagée, pouvez-vous aujourd'hui nous apporter toutes les garanties que ces annonces pourront être mises en œuvre par la SNCF dans les délais souhaités par le Gouvernement et attendus par les usagers ? Je parle du déploiement du plan d'urgence, de la modernisation de la ligne et de la livraison de nouvelles rames.
Le ministre Christophe Béchu nous a également demandé d'examiner l'adéquation des commandes de rames, a priori insuffisantes, aux besoins de la ligne quand elle sera opérationnelle. Pouvez-vous aujourd'hui nous faire un premier retour sur ce point ?
Enfin, et parce que l'après, c'est tout de suite, comment la SNCF, avec l'appui du Gouvernement, va-t-elle agir pour faire passer le temps de trajet en dessous de trois heures ?